Les espaces de coworking s’intègrent-ils dans le paysage socio-économique existant sur le territoire ?
Les espaces de coworking s’intègrent-ils dans le paysage socio-économique existant sur le territoire ?
Les pouvoirs publics et les institutions nourrissent beaucoup d’espoirs dans le développement des tiers-lieux. Ils soulignent notamment le rôle important des tiers lieux, dont fait partie le coworking, comme leviers de dynamiques sociale et économique “très structurantes”.
Mais en quoi consiste réellement ce rôle ? Comment ces lieux vont pouvoir dynamiser le paysage socio-économique où ils sont implantés ?
Très prisés au sein des métropoles, les espaces de coworking s’implantent de plus en plus dans leurs périphéries. Induit par une migration des travailleurs à profit des plus petites villes, moins peuplées. Ces travailleurs sont cependant vite rattrapés par une réalité frappante : comment construire leur nouveau mode de vie ? Les habitants des métropoles ont l’habitude d’avoir tout à porter de main, à tout heure. Et lorsque la demande, dans ces petites villes, sera trop forte, les pratiques locales pourront se transformer sur le long terme. Notamment grâce aux espaces de coworking qui auront permis à ces travailleurs de pratiquer leur activité n’importe où, n’importe quand.
Pour ce faire, nous avons repéré 3 évolutions nécessaires afin d’engager cette transformation déclenchée par les espaces de travail partagés qui dynamiseront les territoires :
1- Le développement de nouveaux systèmes de mobilité,
2- La relocalisation des services de proximité,
3- La légitimité du travail à distance, au sein d’un espace de coworking.
1- Le développement de nouveaux systèmes de mobilité
Afin d’organiser sa journée au mieux, de façon la plus agréable et efficace possible, le moyen de locomotion devient un critère très important. Il est nécessaire de pouvoir se déplacer vite, sans être dépendant d’horaires chronophages.
La multiplication des tiers-lieux en dehors des métropoles vont permettent aux coworkers de travailler près de chez eux et de réduire leurs déplacements. Mais il faut quand même se déplacer, alors on pourrait favoriser les transports en communs par souci écologique, mais en dehors des métropoles les services ne sont souvent pas très actifs, ce sera peut-être l’occasion pour les communes de mettre en place une démarche de mobilité commune et de créer de l’emploi. Cette nouvelle nécessité de mobilité pourra également favoriser le covoiturage et permettre de dynamiser l’environnement social d’un territoire.
Plusieurs évolutions ont émergé au sein des métropoles afin de se déplacer facilement, à moindre coût. Pour organiser leur quotidien et bouger aisément dans une ville, les vélos, trottinettes et scooter électriques ont fait leur preuve. On retrouve une multitude de sociétés de location à la minute via des applications mobiles telles que : Lime, Cityscoot, Dott, Tier, etc.
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La sensibilité écologique peut aussi être un moteur pour accélérer cette nouvelle mobilité et passer à des moyens de transport plus vert. Cette dernière favorisera également la consommation locale.
2- La relocalisation des services de proximité
En France, nous avons pu constater une réappropriation des espaces de proximité autour des lieux de travail. Dans tous les aspects de la vie quotidienne : pour se nourrir, se loger, se cultiver, se divertir, etc.
Les espaces de coworking, en métropole ou plus excentrés, font vivre les commerces de proximité malgré eux ! Parmi les coworkers urbains, il y a une grande partie qui quitte les grandes villes pour changer de vie, comme nous l’avons évoqué précédemment. Ils peuvent être originaires des métropoles ou retrouver dans leurs villes natales après avoir fini leurs études. Cette population de nouveaux coworkers compte également des travailleurs déjà ancrés dans les plus petites villes, qui découvrent le travail flexible. En privilégiant la qualité du cadre de vie au sein de ces plus petits territoires de par le prix de l’immobilier, l’accessibilité aux espaces verts, la mobilité moins dense, etc, ils souhaitent tout de même avoir des services adéquats à leur style de vie. Ce qui va donc permettre aux autres populations de travailleurs (commerçant, artisans, médecins…) de s’installer là-bas car le besoin y est désormais présent. Les espaces de travail partagés créent donc toute une économie autour d’eux grâce aux habitudes et aux envies de chacun. Plus la demande afflue, plus la croissance y sera florissante. Ça peut être de la restauration rapide pour manger sur le pouce, des salles de sport pour se dépenser, des logements ou des hôtels pour séjourner, des bibliothèques et cinémas pour se divertir, et tant d’autres.
Là où il y a du travail, il y a de la vie.
S’ils restent minoritaires parmi les actifs, leur changement de vie est toutefois éventuellement annonciateur d’une transition sociétale plus large.
3 - La légitimité du travail à distance, au sein d'un espace de coworking
Pour tous les avantages évoqués en amont, notamment une meilleure qualité de vie par la réduction de la mobilité, le prix de l’immobilier, la possibilité de travailler de façon nomade grâce aux nouvelles technologies… Et le fait d’être « encadré » au sein d’un espace dédié au travail permettront une meilleure reconnaissance par les entreprises de la légitimité du travail à distance, qui a émergé ces dernières années.
Ces nouveautés territoriales mettent en avant le rôle précurseur des espaces de coworking dans le développement d’une économie par le de nouvelles organisations de travail et vie en dehors des métropoles. Notamment car ce sont des lieux de rencontres, censés favoriser les échanges, le partage et l’émergence d’une communauté d’usagers !
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